Un accord sur la protection de la haute mer obtenu à l’ONU

« Le navire a atteint le rivage. » C’est par cette image que Rena Lee, la présidente de la conférence intergouvernementale qui se tient au siège des Nations unies (ONU), a annoncé, samedi 4 mars peu après 21 h 30 (3 h 30, heure de Paris), la signature d’un traité international pour protéger la haute mer, sous les applaudissements des délégués.

Après plus de quinze ans de discussions, dont quatre années de négociations formelles, la troisième « dernière » session à New York a finalement été la bonne, ou presque. Les délégués ont finalisé le texte au contenu désormais gelé sur le fond, mais il sera formellement adopté à une date ultérieure après avoir été passé au crible par les services juridiques et traduit pour être disponible dans les six langues officielles de l’ONU.

Le contenu exact du texte n’a pas été publié dans l’immédiat mais les militants l’ont salué comme étant un tournant décisif pour la protection de la biodiversité. « C’est un jour historique pour la conservation et le signe que dans un monde divisé la protection de la nature et des personnes peut triompher sur la géopolitique », a déclaré Laura Meller, de Greenpeace.

(…) La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, au maximum à 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat. Même si elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.

Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.

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