Face aux Russes, l’Occident renforce son unité, mais le fossé avec le reste du monde s’accroît

En Europe, alors que de nouvelles offensives se profilent, le conflit suscite des inquiétudes quant à la capacité du continent à se défendre et à l’ampleur du soutien à l’effort de guerre ukrainien. Le conflit a également mis en évidence la difficulté à se passer à long terme des énergies russes dont l’UE dépend depuis longtemps. Tous ces éléments ont percuté les prises de position nationales ou européennes sur le conflit. Ils ont donné lieu à des désaccords ouverts ou en coulisse, comme en ont témoigné les atermoiements relatifs à la fourniture de chars Leopard à l’Ukraine, ou encore les réticences hongroises à appliquer les sanctions contre la Russie.

Malgré ces divisions politiques, l’opinion publique reste ferme dans son soutien à l’Ukraine. Une nouvelle enquête réalisée dans 10 pays européens, ainsi qu’en Inde, en Turquie, en Chine et en Russie, publiée cette semaine par le Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) révèle que, malgré les défis de l’année écoulée, les Européens restent unis dans ce soutien et dans leur volonté de voir la Russie perdre la guerre.

L’enquête de l’ECFR montre que la majorité des habitants interrogés, dans les neuf pays de l’UE où cette enquête a été menée, soutiennent l’embargo sur l’énergie russe, malgré le préjudice réel que cela cause à certaines économies nationales. Un an après le début du conflit, plus des deux tiers des personnes interrogées dans l’UE (et les trois quarts en Grande-Bretagne) considèrent la Russie comme un « adversaire »ou un « rival » de leur pays, ce qui les place au même niveau que les États-Unis, où 71 % des personnes interrogées sont du même avis.

Mais si le conflit a favorisé l’unité de l’Occident et de l’Europe, il a également mis en évidence un fossé entre l’Occident et les autres nations. En témoignent les différences de perception de la Russie, ou encore de la façon dont le conflit doit prendre fin

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