Le 24 février 2022, Vladimir Poutine s’est lancé dans une guerre qui a pris l’Europe et l’Ukraine par surprise. Il a baptisé cette guerre « d’opération militaire spéciale » car il était persuadé qu’elle serait de courte durée et qu’il en serait victorieux. Mais il s’est bien agi d’une agression armée illégale du point de vue du droit international et qui ne pouvait être justifiée par d’éventuelles erreurs du monde occidental à l’égard de Moscou.
Si bien sûr l’Ukraine et sa population sont bien les premières victimes de la guerre, la Russie et Vladimir Poutine devraient payer un prix fort car aucun des objectifs poursuivis par le maître du Kremlin n’ont été atteints. On peut même dire que c’est exactement l’inverse qui s’est produit. Vladimir Poutine cherchait à contrôler l’Ukraine dans l’objectif de la garder dans l’orbite stratégique de la Russie. Il l’a désormais perdue pour des décennies. Le sentiment national ukrainien a été considérablement renforcé, et ce notamment sur la base d’une hostilité, pour ne pas dire plus, à l’égard de la Russie. Vladimir Poutine voulait montrer sa force. L’armée russe, qui était considérée comme la deuxième armée du monde, a montré sa faiblesse par son manque d’équipements modernes, l’absence de motivation des soldats et l’incompétence des chefs.
La Russie est durablement coupée du monde occidental. Du fait notamment de la multiplication des crimes de guerre commis par l’armée russe, il sera difficile d’envisager un retour à des relations normales entre les Occidentaux et la Russie. Du moins tant que Vladimir Poutine sera au Kremlin.
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