92 %. C’est le taux particulièrement élevé d’entreprises britanniques qui, après avoir testé la semaine de travail de quatre jours, ont décidé de maintenir définitivement ce fonctionnement. En effet, 56 des 61 sociétés qui ont participé à ce projet pilote de six mois, mis en place au Royaume-Uni en juin 2021, disent vouloir continuer d’appliquer ce nouveau rythme de travail à l’avenir, révèlent l’association 4 Day Week, le think tank Autonomy et des chercheurs de l’université de Cambridge et du Boston College, dans un rapport commun publié mardi 21 février.

Du restaurant de fish and chips aux réparateurs automobiles en passant par l’industrie pharmaceutique, la banque et les nouvelles technologies, 2 900 salariés de secteurs divers et variés ont pris part, de juin à décembre 2021, à ce projet décrit comme la plus vaste expérience menée dans le monde sur la semaine de travail de quatre jours. Avant de débuter, l’essai a nécessité deux mois de préparation pour les entreprises cobayes, avec au programme des ateliers, du coaching et du mentorat, notamment de la part d’autres entreprises déjà passées à la semaine de quatre jours. Les différentes sociétés ont pu s’organiser comme elles le souhaitaient, tant que la rémunération des salariés était entièrement maintenue et que les employés bénéficiaient d’une réduction « significative » du temps de travail, approchant des 32 heures par semaine. Plusieurs modèles ont ainsi été développés, à l’instar du « vendredi chômé » et des modèles « échelonnés » ou « annualisés ».

Résultat : le taux de burn out est en baisse de 71 %, les arrêts maladies ont chuté de 65 % et les entreprises ont réduit leur taux de départ de 57 % en moyenne. Les enquêtes menées auprès des employés avant et après le projet ont également révélé que 39 % d’entre eux se disent moins stressés et que 40 % dorment mieux dans le cadre d’une semaine de travail de quatre jours. « Dans une grande variété de secteurs, le bien-être du personnel s’est amélioré de façon spectaculaire et la productivité des entreprises a été maintenue ou améliorée dans presque tous les cas », décrit auprès du Guardian le directeur de campagne de l’association 4 Day Week, Joe Ryle, qualifiant cet essai de « percée majeure ».