Israël face au péril de fuite en avant

En deux mois, la coalition de partis conservateur, d’extrême droite et religieux au pouvoir en Israël a mobilisé contre elle l’un des plus vastes mouvements de protestation de l’histoire du pays. La réforme de la justice que cette coalition veut faire adopter divise. Dangereusement.

Les hauts fonctionnaires de l’institution judiciaire y voient une tentative de l’affaiblir en bridant les prérogatives de la Cour suprême. Cette dernière concentre des pouvoirs immenses en étant à la fois cour d’appel administrative, civile et pénale et Conseil constitutionnel.

Ses quinze juges incarnent l’unique contre-pouvoir institutionnel dans un petit pays sans élus régionaux, dont le Parlement ne compte qu’une seule chambre et dans laquelle la majorité se confond avec l’exécutif. Ils craignent qu’une majorité simple de la Knesset soit à l’avenir suffisante pour adopter n’importe quelle loi, suivant l’émotion du moment, sans supervision juridique. Un péril potentiel dans un pays qui ne dispose pas de Constitution et qui ne se soumet à aucun texte international protégeant les droits humains.

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