Nous avons, cet hiver, beaucoup entendu parler des énergies russes. Nous avons nous-mêmes abondamment traité de ces hydrocarbures et leurs produits raffinés par lesquels elles tiennent le monde, et en particulier une Europe fort dépendante à qui l’on ne donnait pas cher de la peau.
Il semble, du moins pour l’instant, que la «militarisation» du gaz et du pétrole par Vladimir Poutine soit un échec pour Moscou, dont les finances publiques commencent à souffrir.
Nous avons en revanche peu parlé du nucléaire, un secteur dans lequel Moscou excelle, ni des sanctions qui lui ont été appliquées par l’Occident. Et pour cause: le nucléaire russe, pourtant une source importante de revenus pour le régime donc de financement pour sa guerre en Ukraine, est passé au travers des mailles du filet.
Car si l’aliénation du monde et de l’Occident aux hydrocarbures russes commence à être bien connue, il est facile d’oublier qu’ils sont également fortement dépendants de l’atome russe, qu’il s’agisse de centrales fabriquées par le groupe national Rosatom ou de carburant nucléaire.
Se passer du gaz et pétrole ou du diesel de Moscou est un déchirement, mais se passer de ses technologies et matières premières atomiques serait trop coûteux et trop complexe.
La suite ici : Discrètement, la Russie renforce sa mainmise sur le nucléaire civil mondial