Menaces russes sur la Moldavie pro-européenne

Il y a deux manières de procéder à une escalade dans un conflit. La première est « verticale », c’est d’utiliser de nouvelles armes, ou de viser de nouvelles cibles, comme le fait Vladimir Poutine depuis quelques semaines en frappant les villes et les infrastructures ukrainiennes.

La seconde est « horizontale », c’est d’étendre le conflit à de nouveaux territoires, à de nouveaux domaines. Et c’est peut-être ce qui menace aujourd’hui la Moldavie, ce petit État issu de l’ex-URSS, voisin de l’Ukraine et de la Roumanie dont elle partage la langue.

C’est ce qu’a dénoncé publiquement hier la Présidente de la Moldavie, Maia Sandu, évoquant un plan russe visant à créer des désordres à l’intérieur de la Moldavie, afin d’installer un gouvernement favorable à Moscou. Cette présidente pro-européenne a affirmé que ces désordres civils seraient fomentés par des personnes venues de Russie, de Serbie, de Biélorussie ou du Montenegro.

L’alarme à propos de la Moldavie a été donnée par le Président ukrainien Zelensky lors de ses entretiens avec les dirigeants européens à Bruxelles la semaine dernière. Maia Sandu a confirmé les déclarations de son collègue ukrainien, en se basant sur des documents saisis par ses services de renseignement.

Ce scénario est-il possible ? Il y a deux questions en une : Poutine a-t-il les moyens de déstabiliser la Moldavie ? Et Poutine a-t-il intérêt à déstabiliser la Moldavie ?