De Beyrouth à Amman en passant par Ramallah ou Tel Aviv, c’est une hantise collective qui ressurgit à chaque nouveau tremblement de terre. Car il y a des lois naturelles qui ignorent les questions géopolitiques, les frontières et les conflits, ainsi qu’une réalité qui se rappelle régulièrement à tous : au Levant, des millions de personnes vivent le long de la faille de décrochement de la mer Morte (DSF), autrement appelée faille du Levant.
Enracinée à l’est du bassin Méditerranéen, cette dernière se trouve à la jonction des plaques africaine et arabique, perforant la région du sud au nord sur 1 200 kilomètres, du golfe d’Aqaba – ouvrant sur la mer Rouge, entre Israël et la Jordanie – jusqu’à la Turquie, via la Cisjordanie occupée, le Liban et la Syrie.
Et si ces dernières décennies, plusieurs tremblements de terre de faible intensité ont secoué le sud du Levant, l’onde de choc du séisme qui a endeuillé la Turquie et la Syrie le 6 février a réveillé de vieux démons, enfouis dans l’inconscient collectif mais pas pour autant oubliés.
Depuis, des questions entêtantes tournent en boucle : le Levant est-il condamné à vivre un jour un tel désastre ? La région est-elle préparée ?
Si, au quotidien, les questions sismiques sont loin de figurer parmi les préoccupations prioritaires, l’accumulation de rappels ces dernières années ont fait leur œuvre.
La suite ici : Liban, Palestine, Israël, Jordanie : le Levant condamné à un tremblement de terre de grande ampleur ?