Le président du MR va jouer dans une téléréalité flamande. Une pratique encore relativement rare côté francophone devenue un incontournable en Flandre. Mais, la visibilité n’équivaut, pas encore, à la crédibilité.L’idée est simple, des candidats vont subir un entraînement militaire dans l’émission Special forces : qui ose gagne. Ancienne star du Basket, ancienne star de la chanson et jeune président de parti, tous vont devoir supporter les épreuves, tant sur un plan physique que sur le plan mental.
Cette participation est étonnante pour nous côté francophone. Nous avons moins cette culture du mélange des genres entre divertissement, télé réalité et politique.
Récemment ce fut aussi la surprise lorsque Denis Ducarme, du MR a annoncé participer à l’émission “Les traîtres » sur RTL TVI. La chaîne annonçait que la participation d’un politique à une émission de divertissement était une grande première. Ce n’est pas vrai, il y a déjà eu plusieurs cas par le passé, en l’occurrence à la RTBF et le plus souvent suscitant la polémique d’ailleurs. Elio di Rupo à Sans Chichis en 2014, ou avant, en 2009, Les 12 Travaux de Michel Daerden. On pourrait aussi pointer la participation de politiques à l’émission Un samedi d’enfer, sur La Première jusqu’en 2018.
Quelques cas côté francophone, mais on reste dans l’exception, alors que c’est banal en Flandre.
On n’est pas dans le passage obligé, mais on est dans le passage privilégié pour les politiques qui veulent atteindre un large niveau de notoriété. Ça remonte à la création de VTM à la fin des années 80 début 90. La chaîne privée fait exploser les codes de la VRT qui refusait largement de confondre les genres.
La suite ici : Georges-Louis Bouchez à la télé flamande : les anges de la téléréalité recherchent crédibilité