Les Nouvelles femmes de droite

Si l’ouvrage est court, il est précis, analysant les discours et positions des précitées, parfois chrétiennes, toujours identitaires, insistant sur le rejet de l’Islam, de l’immigration et d’un certain féminisme. En effet, des militantes, Nemesis ou Belle et rebelle par exemples, se définissent à la fois comme féministes et nationalistes, voire identitaires, voyant dans l’immigration non-occidentale ou l’Islam l’ennemi principal.

L’auteur insiste, à raison, sur deux moments charnières dans l’essor de ces discours. Le premier a été la « Manif pour tous » (2012-2013) et le second « MeToo » en 2019. L’auteur montre, avec justesse, qu’une partie de ces militantes ont investi Internet et les réseaux sociaux, en particulier Facebook, afin de diffuser leurs idées. Elles sont d’ailleurs rompues au web militantisme, alternant propos badins/superficiels et idées politiques, identitaires ou nationalistes. Des propos qui dépassent parfois largement l’audience restreinte de l’extrême droite. Certaines de ces militantes vivent d’ailleurs aujourd’hui de leur plume numérique.

La stratégie de ces groupuscules était à la fois de mettre les militantes en avant, afin d’entrer dans le jeu politique institutionnel, de se donner une image plus respectable, et de développer une stratégie métapolitique de combat culturel. En effet, comme nous l’avons montré plusieurs fois, ces différents groupes croient que les idées sont déterminantes pour transformer le monde.

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