Ovationné, honoré, salué par deux rois, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a achevé jeudi soir 9 février, une tournée européenne de deux jours qui l’a mené à Londres, à Paris et à Bruxelles, au moment où la guerre livrée par la Russie contre son pays aborde une nouvelle phase critique.
Les responsables de la défense à Kiev redoutaient le lancement d’une nouvelle offensive russe dans l’est de l’Ukraine au moment du premier anniversaire de l’invasion du pays, le 24 février : tout porte à croire que cette offensive a commencé. Les experts militaires notent des concentrations de troupes fraîches côté russe, face à des forces ukrainiennes qui commencent à marquer le pas après un an de combats et n’ont pas l’avantage du nombre. Et une attaque massive de missiles russes a été lancée, vendredi, contre plusieurs villes d’Ukraine.
Il est donc essentiel pour le président Zelensky et son équipe d’obtenir davantage d’aide militaire de la part des pays occidentaux : c’était le but de son voyage. Hormis le Hongrois Viktor Orban, ses collègues européens lui ont fait le meilleur accueil, certains ne résistant pas, au passage, à la tentation de profiter de l’aura de ce chef d’Etat en tenue de combat – les héros sont si rares de nos jours en politique. Mais le président ukrainien était venu chercher plus que de la chaleur ; il ne voulait pas, a-t-il dit à Bruxelles, « rentrer chez lui les mains vides ».
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