Ballon chinois : une agitation contre-productive

Ben Rhodes, l’ancien conseiller diplomatique du président démocrate Barack Obama, a préféré ironiser. « Aucun d’entre nous n’oubliera jamais l’endroit où il se trouvait lorsqu’il a appris la nouvelle du Ballon, ni la victoire éprouvante remportée dans les derniers moments de la Bataille du Ballon », a-t-il grincé sur les réseaux sociaux.

Sa cible était la réaction proche de l’hystérie d’une partie des responsables républicains des Etats-Unis lorsque le survol du territoire américain par un ballon de surveillance chinois, alors positionné au-dessus du Montana, a été révélé. Cette hyperventilation n’a pas cessé après qu’un avion de chasse F-22 a abattu l’engin, samedi 4 février, au-dessus de l’Atlantique, dans les eaux territoriales américaines. Cette destruction a entraîné une réaction courroucée de Pékin.

Cette politisation est une mauvaise nouvelle. Jusqu’à présent, le dossier chinois faisait l’objet à Washington d’un consensus bipartisan, une rareté dans le climat détestable qui règne entre les deux grands partis des Etats-Unis. La mise en cause républicaine d’une pusillanimité supposée de l’administration démocrate a certainement joué dans la décision de Joe Biden d’annuler sine die la visite à Pékin, prévue lundi 6 février, de son secrétaire d’Etat, Antony Blinken.

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