Le parti d’extrême droite se sépare de Dries Van Langenhove. Trop radical, trop complotiste, trop raciste pour un parti qui cherche à gouverner après les prochaines élections.`
Tout est parti d’une enquête menée par nos confrères du Standaard. Ils se sont infiltrés dans les destinataires des messageries Telegram du député du Brabant flamand. Dans les messages à ses abonnés, Dries Van Langenhove y relayait par exemple des théories QAnon. L’élite politique, l’establishment, est accusée d’ourdir un réseau pédo-sataniste.
Il vantait également la sécurité dans la petite ville d’Orania en Afrique du Sud. Une communauté uniquement composée d’Afrikaners blancs, fondée par des idéologues du régime de l’apartheid déçu de l’ouverture du début des années nonante. Orania est un modèle qui circule beaucoup au sein de l’extrême droite suprémaciste blanche.
Bref, des messages qui alourdissent la facture politique pour Dries Van Langenhove. Déjà inculpé pour racisme et détention d’armes avec d’autres fondateurs du groupe Schild en Vrienden. Un groupe de jeunes identitaires qui avaient fait scandale en 2018. C’était déjà lors d’une enquête d’infiltration dans les messageries et réseaux sociaux du groupe, par des journalistes de la VRT cette fois.
À l’époque, ces révélations avaient conduit le Vlaams Belang à recruter Dries Van Langenhove. À l’époque, le racisme et l’antisémitisme 2.0 de Dries Van Langenhove n’avaient pas effrayé le Vlaams Belang, au contraire même, la recrue est alors placée en tête de liste alors qu’il n’est pas membre du parti. Il claque 40.000 voix. Loin derrière Theo Francken et ses 122.000 voix, mais autant que Maggie De Block ou Koen Geens. Bref un très bon score pour un jeune premier.
La suite ici : Au Vlaams Belang, nettoyage de façade ou de printemps ?