Banni fin 2021, Renaud Camus a pu réintégrer la plateforme le 25 janvier et il ne s’est pas privé de rattraper le temps perdu en tweetant de manière compulsive, relayant au passage ses vieilles publications. «Un charter qui décolle c’est une prison qui ferme», a-t-il ainsi retweeté, comme pour tester la nouvelle politique de modération de la plateforme rachetée par Elon Musk.
Le retour de l’homme qui a mis le «grand remplacement» sur toutes les lèvres à l’extrême droite a immédiatement été salué par Gilbert Collard, un temps cadre du Rassemblement national avant de passer à Reconquête, et par Damien Rieu, ancien porte-parole de Génération identitaire rallié à Éric Zemmour.
Twitter ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Par un tir groupé, la plateforme a également mis fin à la suspension de Jean Messiha, lui aussi banni en 2021. «L’oiseau est libre! Jean Messiha est de retour! Merci beaucoup Elon Musk!», s’est empressé de commenter l’ex-soutien du RN et de Reconquête.
Le compte «Alain Soral» de la messagerie Telegram revendique également la réouverture du compte de l’essayiste antisémite. Petite subtilité: son compte n’est toujours pas accessible depuis la France (une contrainte pas bien compliquée à contourner avec un VPN).
Quelques semaines après avoir officiellement racheté Twitter fin octobre, Elon Musk ouvrait les hostilités en tweetant: «Le peuple a parlé. L’amnistie commence la semaine prochaine. Vox Populi, Vox Dei.» Le patron de Tesla a le beau rôle et il se l’est lui-même attribué. Avec cette annonce, il jure respecter les résultats d’un sondage publié sur son compte à propos d’une «amnistie générale» des comptes suspendus.
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