Le 21 octobre 2022, le lieu d’accueil de la rue des Palais à Schaerbeek est investi par une poignée de personnes exilées ayant toutes introduit une demande de protection internationale et dormant le long du canal depuis des mois. Celles-ci attendent une réponse structurelle et durable qui relève pourtant de la responsabilité et du devoir du gouvernement fédéral mais qui tarde à venir. Ce dernier, alerté pendant de longs mois par la société civile et les ONG, est conscient de la gravité des conséquences d’une telle situation et des conditions déplorables dans lesquelles ces personnes sont forcées à vivre pendant plus d’une année : dégradation de l’état de santé mentale ; augmentation des cas de maladies en lien direct avec le contexte sanitaire ; épidémies pouvant être contenues par des conditions de vie normales et dignes ; obstacles administratifs.
C’est dans ce contexte d’indifférence étatique au silence indécent et assourdissant qu’est né le Palais des Droits.
Le Palais, ses occupants, ses sympathisant.es, n’a jamais été en mesure de fournir aux demandeurs d’asile à l’origine du mouvement l’entièreté des conditions matérielles d’accueil auxquelles ils ont droit en vertu de la loi belge et européenne. Le Palais n’a d’ailleurs jamais souhaité se substituer à l’agence fédérale chargée de l’hébergement. Il a servi de pansement et a permis d’éviter des drames liés à un séjour prolongé en rue pour des centaines de personnes abandonnées mais bien sous la responsabilité des autorités. Pourtant, ces mêmes pouvoirs publics ont fui leurs responsabilités et les ont déplacées sur les épaules des citoyen.nes solidaires à l’occupation les rendant responsables du lieu et de ses résidents
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