En Israël, la question inquiète par avance. Le gouvernement cherche à désamorcer le possible isolement diplomatique produit par le virage pris par l’État hébreu… Les premières semaines du nouveau pouvoir montrent qu’un avis de tempête est signalé sur cette région. A la fois en raison de la flambée de violence qui a fait en janvier des dizaines de morts, israéliens et palestiniens ; mais aussi des menaces à la démocratie israélienne elle-même.
Signe d’un changement d’époque, les pays arabes du Golfe qui ont établi des liens avec Israël ferment les yeux sur la question palestinienne : leurs liens sécuritaires avec Israël sont plus importants. Mieux, Mahamat Deby, le Président du Tchad, un pays musulman d’Afrique centrale, était hier à Jérusalem, et a annoncé l’ouverture d’une ambassade dans l’état hébreu.
Un contraste avec la rencontre, en début de semaine, avec le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken, venu appeler au calme après la flambée de violence des jours précédents. Blinken représente une administration démocrate, et Netanyahou n’a jamais caché son hostilité à ce parti, surtout du temps de Barack Obama. Face à la presse, flanqué de Netanyahou à ses côtés, Blinken a exprimé une mise en garde à peine voilée contre toute régression démocratique en Israël, et a condamné le développement de nouvelles colonies en Cisjordanie. Et pour enfoncer le clou il a passé un long moment avec les représentants de la société civile que Netanyahou considère comme des « ennemis ».
La suite ici : Netanyahou face au risque de l’isolement diplomatique avec les pays occidentaux