Les enquêtes le montrent, les partis suscitent de plus en plus la méfiance. Mais il faut rappeler que cette méfiance est aussi vieille que la démocratie elle-même. La plupart des grands penseurs des lumières qui ont posé les bases théoriques de la démocratie ont pensé aux individus, aux députés, aux juges, à l’Etat et bien sûr aux élections mais presque jamais aux partis.
Ainsi les grands modèles de constitutions démocratiques la constitution américaine ou la déclaration des droits de l’homme et du citoyen en France ne cite jamais le mot “partis”.
Dans la constitution belge les partis n’existent pas, ils n’existent pas non plus dans la charte de l’ONU, ni la convention européenne des droits de l’homme. Tous ces textes fondamentaux, qui balisent le fonctionnement de la démocratie, ne parlent pas des partis. Pourtant aucune démocratie n’a fait l’économie des partis pour fonctionner. Des partis au pluriel. La caractéristique des régimes dictatoriaux étant un régime de parti unique, ou souvent d’un faux pluralisme.
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