C’est le type d’incident révélateur des guerres de l’ombre qui se déroulent au Moyen Orient. Personne n’a revendiqué l’attaque de trois drones armés, dans la nuit de samedi à dimanche, sur un complexe d’usines d’armement iranien au nord d’Ispahan, dans le centre de l’Iran. Mais l’explosion a été telle qu’elle a provoqué une petite secousse tellurique.
Les autorités iraniennes minimisent les dégâts, c’est leur rôle, et affirment avoir abattu les drones. Il n’empêche, trois drones armés qui parviennent au centre de l’Iran, jusqu’à des usines d’armement, c’est tout sauf banal. L’Iran est au carrefour de plusieurs crises, qui vont de la guerre en Ukraine avec la fourniture de drones à la Russie, à la prolifération nucléaire proche de l’heure de vérité ; des guerres d’influence régionales, au soulèvement d’une partie de la jeunesse iranienne. On n’a donc que l’embarras du choix pour interpréter cet acte de guerre contre l’Iran, qui en annonce vraisemblablement d’autres.
Les autorités iraniennes accusent dans leurs commentaires les États-Unis et Israël. Ce sont les deux « Satans » habituels, et il n’est pas surprenant qu’ils se retrouvent en tête de liste. Mais la presse américaine affirme que c’est Israël qui est responsable de cette attaque, la première contre l’Iran depuis le retour aux affaires de Benyamin Netanyahou. Selon le « New York Times », c’est le Mossad qui aurait mené l’opération.
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