Bart De Wever : la tentation du coup d’état

Cela fera bientôt 20 ans que Bart De Wever préside la N-VA et qu’il prône la très large autonomie de la Flandre, sa quasi-indépendance. Sur cette période, la seule réforme de l’Etat, accordant précisément plus d’autonomie aux régions et communautés, s’est effectuée sans lui. Sa seule participation au pouvoir fédéral sur ces années, où les prétentions confédéralistes ont été remisées au frigo, a sans doute provoqué le sévère recul électoral de 2019, mais son parti reste malgré tout le premier du Royaume. Pour l’instant.

Pourtant, Bart De Wever établit le même constat que la plupart des présidents de partis (et vraisemblablement une large majorité de citoyens) : la Belgique, dans son état actuel, ne fonctionne pas. Mais au-delà de cette réalité, chacun y apporte une solution personnelle. De ce blocage patent, le président de la N-VA entend sortir en contournant la Constitution, comme ce fut parfois le cas dans le passé, rappelle-t-il, une nouvelle fois.

En effet, l’instauration du suffrage universel (1919) ou la communautarisation de l’enseignement (1981) furent effectifs avant que la Constitution ne soit modifiée en ce sens. Mais le président De Wever tourne le dos à l’historien qu’il est. Il omet de préciser que ces changements majeurs furent rendus possibles parce qu’ils avaient l’assentiment de (presque) tous ! Son confédéralisme reste à ce stade bien plus un fantasme nationaliste qu’une volonté largement partagée dans tout le pays !

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