Un test pour recevoir la nationalité belge? Les dessous de cette proposition décryptés par deux politologues

Sammy Mahdi, le président des sociaux-chrétiens flamands, avait déjà suggéré l’été dernier que toute personne demandant la nationalité belge doive d’abord prouver qu’elle a une connaissance suffisante de notre pays, de notre langue et de nos coutumes.

Début de semaine, le néo-président centriste remet le couvert. Il va même plus loin, son parti déposant une proposition de loi conditionnant l’obtention de la nationalité belge à la réussite d’un examen obligatoire dans l’une des trois langues nationales. Ce test, dont le contenu précis serait laissé aux communautés, devrait évaluer si le candidat a un lien suffisamment fort avec notre pays et s’il a une bonne connaissance de la société.

Selon le député CD&V Franky Demon, à l’origine de la proposition de loi, les Pays-Bas, la France et l’Allemagne ont mis en place des examens similaires. « Ce test ne devrait pas être un marteau avec lequel frapper les gens. Mais les demandeurs devront pouvoir démontrer qu’ils ont les connaissances nécessaires de la Belgique,comme par exemple savoir ce qu’est l’Atomium », a-t-il expliqué.

« C’est étonnant, car jusqu’à présent il n’y a pas eu de débats profonds sur ce sujet en Flandre », explique au Vif le politologue Carl Devos, de l’Université de Gand. « Il demeure intéressant de débattre sur l’intégration des minorités, car c’est un problème majeur en Belgique au regard du marché de l’emploi. Mais je ne pense pas qu’un examen soit une bonne manière de réussir une intégration. Ce n’est pas une mauvaise chose d’ouvrir le débat sur le sujet, mais le moyen que le CD&V propose ne me semble pas bon », avance-t-il.

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