En Europe, près d’un travailleur sur dix risque de basculer dans la pauvreté 

La « pauvreté laborieuse » désigne le phénomène selon lequel les personnes employées régulièrement sont menacées de pauvreté, c’est-à-dire quand leur revenu reste inférieur au seuil de pauvreté relatif (fixé à 60 % du revenu médian national).

Presque 9 % des travailleurs de l’Union européenne vivent sous le seuil de pauvreté, un chiffre resté stable au cours des dix dernières années. Sont principalement affectés par le problème les ménages à forte intensité de travail et les jeunes.

Toute une série de facteurs influe sur cette situation, comme par exemple la nationalité (les personnes d’origine étrangère sont presque partout plus exposées à ce phénomène), mais aussi l’âge (au détriment des jeunes) et le niveau d’éducation (le problème étant plus fréquent chez les personnes sans diplôme universitaire ou équivalent).

L’intensité du travail est un autre élément important : dans tous les pays de l’UE – à l’exception de la Belgique, de l’Irlande et de la Finlande – plus de 20 % des adultes vivant dans des ménages à faible intensité de travail (c’est-à-dire dont les membres âgés de 18 à 59 ans ont travaillé moins d’un cinquième de leur potentiel total de travail) sont exposés au risque de tomber dans la pauvreté, comme le souligne Eurostat. Dans six Etats, ce chiffre dépasse 40 %, notamment au Portugal (54 %), pays européen où le risque le plus élevé a été enregistré.

Cependant, même parmi les personnes qui travaillent, l’incidence reste très préoccupante : 9,4 % des ménages à forte intensité de travail sont menacés de pauvreté, avec des pics de 19,8 % en Roumanie et de 14,3 % au Luxembourg. En Italie, 40,2 % des ménages à faible intensité de travail, 25,7 % des ménages à intensité moyenne et 8,3 % des ménages à forte intensité de travail ne sont pas à l’abri d’une chute dans la pauvreté.

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