Belgique : la tentation de la dictature

Source : Une très large majorité (près de 70%) constate l’épuisement du modèle parlementaire traditionnel qui a de plus en plus de mal à prendre des décisions et à maintenir de l’ordre social. Corollaire : la tentation d’un pouvoir fort pour « remettre de l’ordre » et le recours à un chef unique, débarrassé des contraintes des « contre-pouvoirs » (parlementarisme, journalistes, intellectuels, syndicats, juges etc.). Le plus grand nombre partagerait ainsi l’opinion qu’il faut « vraiment se débarrasser des élites actuelles (économiques, financières, politiques, médiatiques) car elles agissent contre les intérêts des vraies gens comme moi ».

Le constat peut paraître glaçant mais n’est finalement guère surprenant, sauf peut-être dans ses proportions. Cette terrible défiance risque-t-elle pour autant de se traduire dans les urnes, l’an prochain ?

Le rejet des partis traditionnels s’inscrit dans un mouvement entamé depuis un certain temps sous nos latitudes. En Flandre, les deux partis nationalistes autoproclamés anti-establishment dominent le paysage depuis près de 20 ans. Côté francophone, le dernier scrutin aura placé socialistes et ex-sociaux-chrétiens à leur plus bas niveau historique, les libéraux enregistrant leur plus mauvais score depuis 40 ans. La défiance s’installe et risque de se confirmer.

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