L’Occident le connaît car il est (à tort) considéré comme le père d’une «doctrine» qui porte son nom théorisant la guerre hybride. Il figure surtout sur les listes de sanctions individuelles adoptée par l’UE en 2014 puis en 2022 en raison de sa contribution aux actions contre l’Ukraine.
Quelle est la portée de cette nouvelle nomination, non seulement sur la guerre elle-même mais sur la posture stratégique de la Russie?
Valéri Guerassimov, qui conserve son poste de CEMA, remplace au commandement des forces armées russes en Ukraine le général Sourovikine, qui avait été nommé à ce poste le 8 octobre dernier. Pour autant, ce dernier n’est pas destitué: il est simplement rétrogradé aux fonctions d’adjoint de Guerassimov.
Ce changement soulève de nombreuses questions en raison de son tempo, du statut du nouveau «chef de guerre» russe et de la donne stratégique. S’agit-il d’une nomination technique d’un spécialiste des opérations militaires ou bien d’un geste politique fort destiné à l’opinion internationale? Est-ce simplement une sanction contre le général Sourovikine après la défaite à Kherson et la mort de dizaines (voire centaines) de soldats russes à Makiïvka le 1erjanvier?
Plus généralement, faut-il prévoir une inflexion dans la posture stratégique russe? La valse des commandants en chef est-elle achevée et cette nomination annonce-t-elle un durcissement supplémentaire?
La suite ici : La nomination d’un nouveau général à la manœuvre en Ukraine annonce une offensive russe de grande ampleur