Etats-Unis : les républicains otages du jusqu’au-boutisme

En moins de deux semaines, les républicains ont imprimé leur marque à la Chambre des représentants des Etats-Unis, et elle n’est pas à leur honneur. Tout a commencé par ce qui relève ordinairement de la routine : l’élection au poste de speaker (qui préside l’assemblée) du chef du groupe conservateur, Kevin McCarthy. Elle a nécessité quinze tours de scrutin au cours de quatre jours de désordre, un record depuis plus d’un siècle.

Les tensions ont été telles que des élus conservateurs ont même failli en venir aux mains en plein hémicycle. Qu’ils comptent dans leurs rangs, sans s’en émouvoir, un représentant de l’Etat de New York élu après avoir menti sur ses diplômes, sa carrière et même sa religion a ajouté à l’impression d’abaissement.

Pour parvenir à ses fins, Kevin McCarthy a été contraint de céder aux exigences d’une petite minorité radicalisée d’une vingtaine d’élus sur un groupe parlementaire qui en compte dix fois plus. Sa capitulation est la promesse de blocages similaires lorsque la Chambre des représentants fera face à des scrutins indispensables pour le bon fonctionnement de l’Etat tels que le vote du budget, le relèvement du plafond de la dette, voire le vote d’aides supplémentaires à l’Ukraine auxquelles cette minorité est résolument opposée.

La suite ici : Etats-Unis : les républicains otages du jusqu’au-boutisme