Le succès est indéniablement au rendez-vous : 1,1 million de téléspectateurs étaient réunis devant la chaîne Eén, le soir du Nouvel An, pour regarder Tom Waes plonger dans l’histoire de leur région. Le gouvernement flamand n’a pas lésiné sur les moyens pour financer cette production, l’une des plus onéreuses de l’histoire du service public.
Au total, le programme a bénéficié de deux millions d’euros de subventions, provenant des instances habituelles, telles que le Fonds audiovisuel flamand, mais également des budgets de l’enseignement, de la culture et du tourisme (voir encadré). Au grand dam de l’opposition, qui estime que l’argent des contribuables pouvait être affecté à d’autres postes plus utiles.
« Quand il s’agit de faire de la propagande nationaliste, les fonds ne manquent pas, visiblement. Mais pour l’aide à l’enfance, les repas scolaires, etc., les caisses sont vides », dénonce Hannelore Goeman, la cheffe du groupe Vooruit au Parlement flamand. Elle réfute l’argument selon lequel il s’agirait de dépenses ponctuelles : « On ne peut pas subventionner chaque année des projets qui portent une politique des symboles, puis affirmer au Parlement que les fonds manquent pour financer les mesures qui importent vraiment. »
Même son de cloche du côté du coprésident de Groen, Jeremie Vaneeckhout. « J’ai du mal à accepter que l’on se concentre de moins en moins sur les politiques structurelles et que l’on dilapide de plus en plus les crédits. Que l’on se souvienne des subventions à tout-va consenties par Hilde Crevits et consorts après la crise du coronavirus. Et maintenant ceci ? C’est bien la preuve qu’il s’agit de choix politiques délibérés et non de décisions motivées par la nécessité. On préfère rogner sur la VRT, sur l’aide sociale… tout en octroyant des enveloppes à de petits projets partisans. »
La suite ici : La VRT diffuse l’émission L’histoire de la Flandre : de la propagande nationaliste ? – DaarDaar