Pour le Qatar, un succès de « Soft Power » qui révèle les divisions du monde

Le début des épreuves a eu raison des velléités de boycott, surtout en France quand les Bleus se sont mis à gagner leurs matches. Mais ce débat a une nouvelle fois révélé une coupure du monde en deux camps : schématiquement le Nord et le Sud.

Le boycott était en effet un débat du nord ; et on retrouve ici un clivage qui est apparu avec la guerre en Ukraine : une partie du « Sud global » en a marre des leçons de morale des pays du nord, anciens colonisateurs et maîtres du monde ! Commentaire personnel : même quand ils ont raison !

Alors oui, tout ce qui a été reproché au Qatar est exact, mais une bonne partie du monde en développement, à commencer par le Moyen Orient et le Maghreb, a réagi différemment. Il a d’abord partagé la fierté de voir l’un des événements les plus populaires au monde organisé dans un pays de son environnement. Sentiment qui s’est retrouvé dans le soutien au Maroc dans son parcours exceptionnel.

L’Afrique du Sud ou le Brésil par exemple, ont déjà accueilli le Mondial ; mais les pays du Sud ont toujours un sentiment de ne pas être légitimes. D’où l’agacement quand on leur cherche des poux.

Il s’est passé la même chose avec l’Ukraine, une partie du Sud s’est abstenue malgré la violation évidente de la Charte des Nations Unies par la Russie ; mais ces pays en ont assez des injonctions occidentales – même quand elles sont justifiées !

Le Qatar a bénéficié d’un capital sympathie, à la fois dû la qualité de l’organisation de l’événement, mais aussi parce qu’il agaçait une partie de l’opinion occidentale.

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