Ce n’est pas parce que tout le monde démissionne, que c’est collectif, car d’abord tout le monde ne démissionne pas exactement en même temps. Sophie Pécriaux (PS) a démissionné il y a deux jours les autres aujourd’hui. Ensuite certains ne démissionnent pas, ils se mettent en retrait, nuance. Enfin et surtout il y a démission mais pas de fautes reconnues, c’est une démission pour apaiser, pour redéployer, mais pas pour assumer.
Reprenons. Après Sophie Pécriaux (PS), Jean Claude Marcourt est le deuxième à annoncer sa démission. Mais attention, pour donner le signal d’une démission collective parce que dans son chef il n’y a pas de faute. Il le répète ce matin encore dans Le Soir, “la passion l’emporte sur la raison” : Il faut le lire : le coût des travaux n’a rien à envier à ceux du parlement fédéral, la délégation totale au greffier c’est le bureau précédent MR-CDh, le voyage à Dubaï il y a été sous l’insistance de Jean Paul Wahl (MR), chef de groupe libéral et proche du Greffier. La chambre d’hôtel ? Prix normal à Dubaï. La classe business ? C’est la norme comme pour tous les voyages, regardez la dernière mission économique au Japon. Jean Claude Marcourt conclu : « je suis droit dans mes bottes »
Jean Claude Marcourt n’assume pas de faute. Et les autres membres du bureau encore moins. Prenez Manu Disabato, membre Ecolo, il avait annoncé qu’il démissionnerait si Jean Claude Marcourt ne démissionnait pas. Jean Claude Marcourt démissionne et pourtant il démissionne aussi. Mais il refuse toute dimension collective qui pourrait laisser penser à une responsabilité partagée. Il explique avoir refusé de prendre part au voyage à Dubaï, il a refusé qu’on serve du champagne au bureau et il a posé des questions. Il n’a pas toujours eu de réponse. Pour Manu DiSabato « c’est une démission qui est un signal nécessaire pour assumer la responsabilité centrale et première du Président« .
Enfin, il y a la non-démission du MR. A lire la communication du président du parti, il y a une seule démission, celle de Jean Claude Marcourt. C’est tout. Le MR lui, se réjouit de participer à un nouveau bureau.
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