En pleine guerre en Ukraine, les silences de Vladimir Poutine

C’était un des rituels du pouvoir de Vladimir Poutine. Chaque année, au mois de décembre, le Président russe réunissait quelque 500 journalistes, russes et étrangers, pour une conférence de presse marathon d’au moins quatre heures. Une performance physique autant que politique, pour un Président qui se voulait impressionnant.

Hier, pour la première fois depuis dix ans, le Kremlin a annoncé l’annulation de la conférence de presse de cette année. Sans explication, ni nouvelle date. Seul le Covid avait provoqué l’annulation il y a deux ans, et l’an dernier, après trois tests PCR, les journalistes avaient été conviés comme d’habitude, alors que les tensions montaient autour de l’Ukraine.

Tout Moscou s’interroge sur les raisons de cette annulation. Étant donné qu’il n’y a plus un seul média indépendant en Russie, Poutine n’avait rien à craindre de ce côté-là ; et il sait généralement très bien traiter les questions plus impertinentes de la presse internationale.

C’est donc la stratégie de communication du Président russe qu’il faut interroger.

Depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février, Vladimir Poutine est assez absent pour le chef d’un pays en guerre. Il a fait quelques discours pas toujours inspirés, une rencontre avec des mères de soldats triées sur le volet, et un déplacement, il y a quelques jours, au volant de sa voiture, sur le pont de Ketch, reliant la Crimée à la Russie, pour bien montrer qu’il était réparé.

C’est peu, et tout le monde a relevé qu’il n’était pas allé voir ses troupes sur le terrain, pas même visiter les territoires nouvellement annexés de l’Est et du Sud de l’Ukraine.

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