Parlement wallon, la grande dépression

Imaginez une citoyenne : madame Y, qui se passionne pour la chose publique, en particulier elle s’intéresse au recyclage des déchets. Elle décide de s’engager dans un parti X, faire son trou, être élue. Après une campagne harassante en 2019 madame Y arrive au parlement, avec de nombreux nouveaux parlementaires. L’électeur voulait du changement. Bonne nouvelle son parti est dans la majorité. Mauvaise nouvelle pas mal de collègues sont absents ou dilettantes. Les tribunes de presses sont souvent vides, surtout en commission.

Mais elle se reprend. Elle rejoint un groupe informel de parlementaires motivés. Après des mois de travail, madame Y fait enfin passer son dossier au parlement sur le recyclage de l’aluminium par refusion et affinage. Des centaines d’emplois pourraient être créés et participer à faire entrer la Wallonie dans l’économie circulaire. Madame Y se bat pour qu’on en parle dans les médias toujours très tournés sur Bruxelles surtout les JT et journaux nationaux.

Madame Y a l’audace ou de l’inconscience, pour défendre son point de vue face aux gens, sur le terrain, là où les réalités s’expriment parfois durement, et ou on lui parle plus de son salaire que d’économie circulaire. Elle sait, cette élue, qu’elle n’ira chercher sa crédibilité qu’avec les dents.

L’affaire du Greffier, madame Y en a entendu parler. Elle ne connaît pas tout le dossier, elle ne siège pas au bureau, l’organe qui gère le parlement et qui est censé contrôler Frédéric Janssens (MR). Elle a appris la plupart de problèmes dans la presse. Hier madame Y regarde investigation. Reportage aussi implacable qu’impeccable d’Alain Vaessen, qui montre comment un homme Frédéric Janssens a écrasé des agents et cramé l’argent public pendant des années. Elle comprend très vite que tout ce qu’elle a patiemment construit depuis des années est en train de s’effondrer.

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