“Vous les trouvez comment, vos centres d’entraînement ?” ai-je demandé à Louis Van Gaal, l’entraîneur de l’équipe des Pays-Bas. “Ils sont top, m’a-t-il répondu. Ils ne peuvent pas être mieux, c’est impeccable.” Puis, au détour d’une phrase, il me redit que la Coupe du monde ne devrait pas avoir lieu au Qatar, qu’elle n’aurait jamais dû être organisée ici. Ce qui résume assez bien la situation : tout est magnifique, mais on ressent comme un malaise.
Les Pays-Bas s’entraînent ici dans un centre appelé “Qatar University Training Site 6” [Centre d’entraînement 6 de l’université du Qatar]. Le gazon est immaculé, il y a des projecteurs, deux terrains d’entraînement, tout le matériel qu’ont demandé les équipes est à leur disposition, installé dans un périmètre de verdure fraîchement plantée afin d’assurer une certaine intimité. Comme vous le voyez, non content de construire un réseau de métro et sept nouveaux stades (en plus d’en avoir rénové un), le Qatar a aménagé un grand nombre de ces équipements d’entraînement.
L’échelle et la qualité sont époustouflantes. Mais dans le même temps, Reuters rapporte que les 8 stades et les 136 terrains d’entraînement utilisés consomment 10 000 litres d’eau dessalée par jour en hiver et 50 000 litres par jour en été. Gros malaise, encore une fois.
La suite ici : Coupe du monde 2022. À Doha, une question m’étreint : “Pourquoi ?”