J’ai trouvé en effet que (sa déclaration de candidature) manquait de punch, de vigueur et de souffle par rapport à ses discours habituels. Il est probablement très contrarié, voire un peu déprimé, après les résultats décevants de son camp aux élections de mi-mandat. C’est une très mauvaise phase pour lui et il en a bien conscience.
Sur le fond en revanche, Trump a fait du Trump, en empilant les caricatures et les approximations, voire pire…
Il est resté très offensif, dans la lignée de ce qu’il dit depuis 2015, en expliquant que tout va mal, qu’il est l’homme providentiel face à l’apocalypse incarnée par Biden, le tout assorti d’un tissu de mensonges et d’exagérations. Sans livrer véritablement de programme, il déroule encore et toujours une vision très pessimiste de l’avenir. Lui a d’ailleurs clairement intérêt à ce que les Etats-Unis aillent de plus en plus mal dans les deux prochaines années: il pourra ainsi apparaître comme celui qui sauvera la Nation du désastre.
Ce qui frappe, c’est qu’il se place au centre, bien plus que l’Amérique ou les Américains. Dans tous les meetings auxquels il a participé avant les midterms, il a surtout parlé de lui : il est injustement traité, l’élection de 2020 a été volée, il est la cible de complots, etc.
Que propose-t-il finalement à l’appui de sa candidature ?
Il y a toujours chez Trump cette obsession d’une décadence de l’Amériquequi serait menacée par le multiculturalisme, l’immigration, le féminisme, les droits des minorités.
La suite ici : « Le disque est rayé, mais il ne faut pas l’enterrer trop vite » : le candidat Trump peut-il être réélu en 2024 ?