Le monde est à la croisée des chemins

Depuis quelques années maintenant, les démocraties sont l’objet d’attaques répétées qui les fragilisent de toutes parts. Le populisme, les réseaux sociaux, la tentation de l’autoritarisme, le complotisme, l’inquiétude généralisée face au devenir de la planète,l’uniformisation de nos pratiques culturelles, nos anxiétés petites et grandes sont autant de facteurs qui combinés les uns aux autres rendent leur avenir de plus en plus flou.

C’est comme si le monde dansait sur le fil incertain du temps, cerné par l’accumulation de dangers existentiels. Un seul faux pas, un relâchement coupable, une faiblesse dans la cuirasse de nos indignations, un retard à dénoncer l’inacceptable, une accoutumance trop déclarée à des comportements outranciers, et il en serait fini de nos existences pacifiques. La bête est là tout autour de nous, elle gronde, elle grince, elle mugit, il lui tarde d’entrer dans l’arène et d’asseoir sa domination.

Pour l’instant, nous parvenons à la garder à distance mais jusqu’à quand? De partout, le monde se fissure. La Russie avec sa guerre d’annexion aussi stupide que meurtrière marche dans les pas de l’Allemagne nazie, l’Italie se fiance avec une admiratrice de Mussolini, l’Amérique a perdu tout sens des convenances et, obèse de sa propre bêtise, songe à un retour de son pitre favori, Israël s’enfonce dans l’obscurantisme et la négation même de son message universel, et la France, patrie des droits de l’homme, n’en finit plus de faire les yeux doux à un Rassemblement nationalobsédé jusqu’à l’écœurement par la figure de l’étranger.

Rien ne va. L’inflation galope, le climat se dérègle, les inquiétudes se démultiplient à l’infini. Où va le monde? s’interroge-t-on un brin inquiet devant cette course effrénée vers les abîmes. Comme si plus rien n’avait vraiment de sens. Et jour après jour, en une sarabande folle, les réseaux sociaux avec leurs polémiques stériles, leurs haines fétides et leurs scandales bornés grignotent ce qui reste de raison à l’humanité.

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