La lutte contre le réchauffement climatique nécessite la mobilisation de tous. Ce dérèglement d’une ampleur inédite qui méprise les frontières frappe déjà partout, quelle que soit la nature des régimes des pays déjà les plus exposés. Aucune rhétorique étroitement nationaliste ne le fera reculer. Seule la voie de la solidarité permettra de répondre à une crise qui produit déjà ses effets destructeurs et qui exige une réponse fondamentalement multilatérale.
Il est donc logique et satisfaisant que, du fait de la rotation en cours entre continents depuis le début des Conférences des parties sur les changements climatiques, celle de 2022 soit hébergée en 2022 par un grand pays d’Afrique, l’Egypte. En espérant que la voix du Sud y soit d’autant mieux entendue.
l est tout aussi important que la tenue de cette conférence internationale dans la station balnéaire de Charm El-Cheikh, sur les rives de la mer Rouge, soit l’occasion de redire combien les droits humains restent douloureusement méprisés par le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui devait trôner au centre de la photo de famille prévue le 7 novembre avec une centaine de chefs d’Etat et de gouvernement.
Ce dernier est passé maître dans la gestion d’une forme de rente stratégique. Elle lui permet de bénéficier de la mansuétude de pays qui assurent être viscéralement attachés à la défense de principes et de valeurs. En atteste par exemple la tempérance de l’administration de Joe Biden qui n’a rogné qu’à la marge l’aide américaine versée à l’Egypte depuis son arrivée à la Maison Blanche.
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