Après les élections législatives, le visage nouveau et inquiétant d’Israël

La participation élevée, enregistrée en Israël lors des élections législatives anticipées du 1er novembre, et ses résultats ne laissent guère la place au doute : le pays qui s’est exprimé ce jour-là porte les traits de ses vainqueurs. De fait, jamais par le passé Israël n’a été aussi ancré à droite. Aux côtés des nationalistes du Likoud et des ultrareligieux juifs, jamais sa composante la plus radicale, qui se revendique d’un suprémacisme juif, n’y a été aussi puissante. Son influence est d’ailleurs probablement supérieure au simple nombre de ses députés et elle réclame déjà des postes stratégiques au sein du futur gouvernement.

Ces résultats sont une mauvaise nouvelle. Pour la démocratie israélienne tout d’abord, pour les Palestiniens ensuite, mais aussi pour nombre d’alliés d’Israël, qui ont longtemps adossé des relations étroites et empathiques à une communauté de valeurs.

Le retour désormais certain au poste de premier ministre d’un Benyamin Nétanyahou englué depuis plus de deux ans dans un procès pour corruption, fraude et abus de pouvoir est en soi un symbole. Il pourrait s’accompagner d’un dangereux affaiblissement de l’Etat de droit. Tout y concourt : les velléités de revanche du futur chef du gouvernement comme le cap idéologique revendiqué par cette extrême droite devenue la troisième force politique du pays et qui méprise le principe d’équilibre des pouvoirs.

La suite ici : Après les élections législatives, le visage nouveau et inquiétant d’Israël