Il est loin le temps où droite et gauche en Israël s’opposaient sur la paix avec les Palestiniens : le mot même de « paix » a disparu du vocabulaire politique avec l’échec des Accords d’Oslo ; et la gauche israélienne a été réduite à la portion congrue.
Le parti travailliste, celui de Ben Gourion, celui de Rabin et Pérès, les co-lauréats du Prix Nobel de la paix avec Yasser Arafat en 1994, n’est que l’ombre de lui-même ; et le Meretz, l’autre parti de gauche historique, a tiré la sirène d’alarme car il redoute de ne pas passer la barre des 3,25% de voix nécessaire pour entrer à la Knesset, le Parlement israélien.
La question palestinienne n’a pas pour autant disparu, et on voit mal comment elle disparaîtrait sans un début de solution. Or, la société israélienne ne traite plus la question palestinienne que sous l’angle sécuritaire.
Côté palestinien, les mêmes causes produisent les mêmes effets. La frustration devant l’absence de toute perspective politique, la présence de plus en plus conflictuelle des colons israéliens, le discrédit croissant de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, héritage des accords d’Oslo morts et enterrés, produisent un cocktail explosif. La violence menace de nouveau d’embraser la Cisjordanie, avec une nouvelle génération qui n’a pas connu les deux premières intifada, les soulèvements des années 80 et 2000.
La suite ici : La question palestinienne, non-dit explosif des élections israéliennes