La question est toujours la même pour les gouvernements : comment arriver à augmenter le taux d’emploi chez nous ? En Flandre, le taux d’emploi est de 76,3%, de 64,8% à Bruxelles et de 65.4% en Wallonie. Pour augmenter ce taux, plusieurs mesures ont été mises en place pour lutter contre les pièges à l’emploi ; cette idée qu’il n’y a pas assez d’incitants à travailler lorsqu’on est au chômage.
Parmi ces réformes, la majorité a visé l’assurance chômage. Activation des chômeurs, fin de l’allocation d’insertion pour les jeunes et donc dégressivité des allocations en 2012. Les allocations sont augmentées lors de la première période et diminuées ensuite. Une réforme dont l’ONEM souligne qu’elle était la plus importante depuis les années 80.
L’ONEM n’a mesuré aucun effet de cette réforme. La sortie du chômage est avant tout liée à la situation économique et au marché du travail. On ne mesure pas de corrélation entre dégressivité et transition vers l’emploi depuis 10 ans. L’Onem souligne même que durant la crise du Corona la dégressivité a été gelée. C’est pourtant à ce moment-là qu’il y a eu le plus de remises à l’emploi parce que le marché du travail était dynamique.
En outre, la dégressivité ne permet pas d’économiser de l’argent en payant moins les chômeurs de longue durée parce que la très grande majorité des chômeurs sont de courte durée. Ceux-ci ont des allocations plus importantes lors de la première période ce qui compense la mesure.
La suite ici : La dégressivité des allocations de chômage, entre idéologies et réalité