La Belgique est la seule nation au monde où il y a autant de problèmes qu’ailleurs

L’écrivain britannique Georges Bernard Shaw disait : “Notre pays est la seule nation au monde où il y a autant de problèmes qu’ailleurs”. Une manière de signifier que nous regardons toujours nos problèmes politiques avec un biais autocentré. Nous pensons que les problèmes que nous rencontrons sont nos problèmes et qu’ailleurs ça va mieux.

Par exemple, on parle de « surréalisme » à la belge pour évoquer la fragmentation des compétences dans un Etat fédéral. Par exemple quand des allocations familiales diffèrent entre les régions ou des vacances scolaires qui ne se recoupent pas. Mais sans se rendre compte qu’il y a de nombreux pays ou les aides sociales peuvent varier d’une région à l’autre (aux Etats-Unis par exemple), de nombreux pays aussi où les vacances scolaires sont découpées en zones.

Autre exemple, la formation des gouvernements chaotique et longue, ce serait là notre spécialité, en oubliant qu’aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en Autriche, en Israël on a aussi connu par le passé des formations compliquées et longues.

Souvent, on regarde avec une certaine envie les pays plus centralisés et les pays avec des systèmes majoritaires comme la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni. L’idée de ne pas devoir sans cesse réaliser des consensus permettrait plus d’efficacité et de stabilité.

L’idée est séduisante mais malheureusement, elle a de plus en plus de plomb dans l’aile. Dans les systèmes majoritaires, les consensus se jouent ailleurs. À la fois en interne des partis de manière peu transparente (le cas de Liz Truss), mais aussi par la pression externe de groupes variés ce qui suscite des tensions sociales parfois fortes (Gillets Jaunes en France, Prise du Capitole aux Etats-Unis).

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