“À sept partis, nous avons un gouvernement de centre avec des partis qui ont chacun leur particularité. À moi de construire le consensus“, a-t-il expliqué, avant de glisser quand même que ce qu’on attend du monde politique ” c‘est de réfléchir avant de parler et de venir avec des solutions.Du côté francophone, il faut que les présidents de ces partis se voient sur des plateaux de télévision pour s’engueuler, c’est un problème. Ils devraient se parler plus“.
La petite phrase d’Alexander De Croo n’est pas gratuite. Elle intervient après un débat homérique à la RTBF, il y a quelques jours, avec la mine de Jean-Marc Nollet qui s’allongeait au fur et à mesure que ses partenaires s’engueulaient. Elle intervient encore alors que Georges-Louis Bouchez, ce matin même sur LN24, estimait qu’il réalisait « à quel point aujourd’hui le gouvernement n’est pas à la hauteur de l’enjeu“, et que dans la gestion de la crise énergétique, ce gouvernement était “le maillon faible“.
Qualifier un gouvernement auquel on participe de maillon faible alors qu’on y a 3 ministres et un secrétaire d’État, qu’on en a rédigé le programme et qu’on lui vote chaque année la confiance, ça n’a évidemment pas plu dans les chaumières des partenaires. Thomas Dermine pour le PS, et Gilles Vanden Burre pour Écolo se sont donc permis de répondre. Le premier a estimé que le maillon faible est un président de parti qui étale son impuissance en flinguant le gouvernement auquel il participe. Tandis que pour l’écologiste, les outrances du président du MR dépassent chaque jour de nouvelles limites et nourrissent l’antipolitique et le populisme.
La suite ici : La leçon de politique, l’édito de Fabrice Grosfilley