Xi Jinping : le danger de la toute-puissance

En 1956, le 20e congrès du Parti communiste de l’Union soviétique fut celui de la déstalinisation et marqua, selon la lecture qu’en font les Chinois, le début de la fin de l’URSS.

A l’heure où s’ouvre le 20e congrès du Parti communiste chinois (PCC), dimanche 16 octobre à Pékin, Xi Jinping peut être rassuré. Dix ans après avoir pris, en novembre 2012, les rênes d’un parti en plein désarroi qui craignait de subir le même sort que son grand frère soviétique, le secrétaire général du PCC peut se vanter d’avoir mené à bien sa première mission. Il a remis de l’ordre dans le parti, tout en parvenant à rendre la Chine deux fois plus riche en 2021 qu’elle ne l’était en 2010.

Fort de ce bilan, Xi Jinping devrait profiter de ce congrès pour renforcer encore davantage son pouvoir en s’entourant quasi exclusivement de fidèles. D’ailleurs, comme sa « pensée » va très vraisemblablement faire son entrée dans la Constitution du PCC, ses éventuels critiques ne seront plus seulement des rivaux politiques mais de véritables traîtres.

Tout cela n’augure rien de bon. Déjà, ces dix dernières années, sous la férule de Xi Jinping, la tête du parti est passée d’une direction collégiale à un leader tout-puissant et d’un pouvoir à durée limitée à une présidence à vie. Sans être nationalisé, le secteur privé à la base du dynamisme économique est désormais soumis peu ou prou aux mêmes règles que le secteur public

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