Un rapport des Nations unies qui sortira ce 13 octobre dénonce les dangers que courent les défenseurs des droits de l’homme (à titre individuel ou en tant que membres d’ONG) qui travaillent pour protéger les droits des migrants. Plaidoyer de son auteur, Mary Lawlor, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme
Il fut un temps où l’on accordait de la valeur à la gentillesse. Aujourd’hui, partout dans le monde, des gens sont agressés et pris pour cible parce qu’ils aident les personnes dans le besoin, parce qu’ils donnent à manger, à boire ou des médicaments à celles et ceux qui ont froid dans les forêts ou soif dans les déserts.
J’ai entendu les histoires d’individus pris pour cible pour avoir aidé des migrants dans de nombreux pays. Des gens en Libye m’ont expliqué qu’ils avaient été attaqués et torturés pour avoir tenté d’aider les autres, que le gouvernement leur avait interdit de rencontrer des migrants détenus, qu’ils avaient subi des agressions dans des centres de détention ou été menacés par des trafiquants d’êtres humains.
Partout dans le monde, c’est devant les tribunaux qu’aboutissent les actes de bonté de celles et ceux qui, en leur âme et conscience, n’acceptent pas de laisser des enfants et leur famille souffrir et mourir dans des conditions dramatiques.
Ces personnes sont des défenseurs et défenseuses des droits humains qui protègent pacifiquement les droits des autres. En tant que Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, j’ai été mandatée pour conseiller les États membres de l’ONU sur la meilleure façon de protéger ces individus, comme ils ont promis de le faire.
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