Guerre en Ukraine : réaffirmer la ligne rouge sur les armes nucléaires

La Russie a essuyé une nouvelle humiliation avec l’explosion qui a visé le pont jeté sur le détroit de Kertch, le 8 octobre. Il était le symbole triomphant de l’annexion unilatérale et illégale de la Crimée, le voici devenu l’illustration d’une ambition impériale mal en point. Alors que plusieurs villes ukrainiennes, dont Kiev, ont été la cible de nouveaux bombardements visant des civils, le 10 octobre, cette humiliation ne peut que raviver les discours les plus extrêmes sur les plateaux de télévision russes, où la propagande la plus folle se déverse au quotidien. La menace d’un recours à l’arme nucléaire y figure en bonne place.

Elle est alimentée depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine par les allusions transparentes de Vladimir Poutine lui-même. Le 24 février, au tout début de l’agression, ce dernier avait ainsi menacé ceux qui tenteraient de se mettre en travers de son chemin de « conséquences (…) encore jamais connues ».

Le maître du Kremlin est encore revenu à la charge le 21 septembre, lorsqu’il a lancé le processus conduisant à l’annexion également unilatérale et illégale des régions conquises dans l’est et le sud du pays, désormais visées par les contre-offensives ukrainiennes. Il a en effet assuré être prêt à utiliser « tous les moyens à [sa] disposition pour protéger la Russie et [son] peuple », en se plaçant dans la posture de l’agressé.

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