Alors que la tenue, cet automne, d’une Coupe du monde de football au Qatar confine déjà à l’absurde, la décision d’organiser les Jeux panasiatiques d’hiver de 2029 en Arabie saoudite illustre encore une fois la subordination des enjeux environnementaux aux impératifs de puissance.
Principalement connu pour ses déserts et ses chaleurs extrêmes, le royaume d’Arabie saoudite a été retenu le 4 octobre pour l’organisation des Jeux panasiatiques d’hiver de 2029. Que la somme de ces deux informations produise une dissonance cognitive ne surprendra personne. Encore moins dans le contexte des polémiques qui entourent déjà la prochaine Coupe du monde de football, prévue cet automne sur le sol d’un autre pays de la péninsule Arabique, le Qatar, dans des stades climatisés à ciel ouvert.
La Chine avait ouvert la voie en février, lors des Jeux olympiques d’hiver organisés à Pékin, avec pour la première fois une neige totalement artificielle. Le royaume repousse plus loin encore les limites de l’absurde, avec les épreuves prévues de ski et de patinage de vitesse. Certes, il peut arriver qu’il neige, en Arabie saoudite, mais l’émoi que les rares flocons suscitent alors témoigne précisément de leur extrême rareté.
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