L’annonce des détails du projet de la zone princesse Élisabeth arrive dans un moment politique critique pour la Belgique. Nous subissons, comme les autres pays, les effets de la guerre menée par Poutine contre l’occident. Mais en plus cela intervient dans un agenda de sortie du nucléaire dont les modalités ont été fixées il y a 5 ans sous le gouvernement Michel et confirmée par le gouvernement De Croo.
Vu la hausse des prix et les craintes de pénuries, la fermeture pourtant annoncée depuis des mois de Doel 3 a suscité un psychodrame médiatique. A quelque jour de la date de l’arrêt, on a assisté à un festival d’instrumentalisation partisane de la part de plusieurs partis de gouvernement (CD&V et MR surtout). Festival qui a suscité des attentes irréalistes et des déluges de commentaires sur l’incompétence des politiques. Ce brassage d’air n’a abouti à rien. A aucune solution pour la population et à rien de concret.
Ce qui se passe en mer du Nord en matière d’énergie est bien concret. Trop concret pour susciter autant d’intensité médiatique que le brassage d’air que la communication politique. Cette deuxième zone éolienne va pourtant brasser pas mal d’air, mais en vue de produire de l’électricité pour les ménages et les entreprises.
Ce qui se joue en mer du Nord c’est la pierre angulaire de notre politique énergétique. Il y a déjà un parc important au large de Zeebrugge, celui-ci plus grand et plus loin des côtes ira de La panne à Ostende. Ensemble ces deux parcs pourraient produire jusqu’à 18 Twh par an en moyenne. Doel 3 produisait en moyenne 6 TWh par an. (Addendum suite à la remarque d’un auditeur : Une production équivalente donc a trois réacteurs nucléaires. Mais attention, c’est le désavantage de l’éolien, de manière intermittente alors que Doel produisait quasiment en continu. Il faudra donc d’autres sources d’énergie, de la gestion de la demande et ou des interconnexions pour compenser).
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