Poutine annexe des territoires qu’il a déjà perdus : la fuite en avant du président russe

Le drapeau ukrainien flotte de nouveau au centre de la ville de Lyman, après quatre mois d’occupation russe. Le Président ukrainien Zelensky l’a confirmé hier, et, comme les Ukrainiens savent faire, des vidéos sont venues l’attester : des soldats qui posent fièrement avec leur drapeau, des prisonniers russes, le matériel détruit ou récupéré. Des scènes vues à Izioum ou ailleurs, sur la route de cette contre-offensive qui avance depuis déjà un mois dans le nord-est de l’Ukraine.

La différence, c’est que Lyman fait partie des territoires dont Vladimir Poutine a annoncé vendredi l’annexion par la Russie. C’est dire qu’avant même la ratification de cette décision par le Parlement russe aujourd’hui, le fait accompli est déjà compromis. En fait, le porte-parole du Kremlin a été incapable de dire quelles étaient les frontières de la zone annexée, et donc les nouvelles frontières de la Fédération de Russie. Cela fait désordre.

Et pour cause, le front ne cesse de bouger, aussi bien au nord où les troupes qui ont pris Lyman poursuivent leur avantage sur une armée russe en repli assez chaotique, qu’au sud, dans la région de Kherson où le grignotage est plus lent, mais effectif.

Poutine ne se faisait certainement pas d’illusions : l’Ukraine n’allait jamais accepter, aussi bien les référendums organisés la semaine dernière que la décision d’annexion. Surtout pas quand son armée a l’initiative.

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