Crise énergétique oblige, la Wallonie coupe l’éclairage public sur ses autoroutes. Du moins en grande partie. Une économie chiffrée à plusieurs centaines de milliers d’euros. Tandis que les efforts se multiplient du côté des commerces et que l’on attend toujours l’extinction des feux dans les bâtiments fédéraux.
Ensuite? Ne faudrait-il pas aussi mettre sur off les panneaux publicitaires digitaux qui pullulent dans nos villes, sur les trottoirs, abribus et toits d’immeubles? Même si cette consommation est à charge des exploitants, n’est-ce pas un énorme gaspillage énergétique? Pour répondre à cette question, il faudrait d’abord connaître la consommation de ces dispositifs lumineux. Face au silence des pouvoirs publics, on a contacté une demi-douzaine de fabricants et installateurs d’écrans publicitaires.
Vous êtes bien assis? Sans surprise, on apprend d’abord que leur consommation dépend de leur emplacement, de la technologie d’affichage et de leur intensité lumineuse. “Mais les nouveaux écrans installés à l’extérieur fonctionnent quasiment tous avec la même technologie led et affichent donc une consommation sensiblement identique, nous explique l’un de ces fabricants. Il faut compter environ 400 watts/heure par mètre carré.”
Un mètre carré, c’est un peu moins que les plus petits écrans de 75 pouces que l’on retrouve sur les trottoirs. Une face étant dédiée à de la publicité, l’autre à des communications de la ville ou de la Région. Dans le jargon, on appelle ces dispositifs des MUPI (“mobilier urbain pour l’information”) ou plus communément “planimètres” ou encore “sucettes”. Des sucettes très, très gourmandes. Allumés 24 heures/24 et 365 jours par an, ces petits écrans consommeraient donc environ 3.500 kWh annuellement.
La suite ici : Voici la consommation d’énergie hallucinante des panneaux publicitaires : qu’attend-on pour les éteindre ?