Le pouvoir religieux iranien choisit la répression contre la révolte d’une jeunesse libérée

Depuis la mort, il y a dix jours, d’une jeune femme, Mahsa Amini, qui avait été arrêtée par la police des mœurs pour une mèche de cheveux qui dépassait ou une tenue jugée inadéquate, les images qui nous parviennent d’Iran sont littéralement extraordinaires. Ces jeunes femmes audacieuses et d’un courage sans limites, rejointes par des hommes qui partagent leur combat, se sont levées un peu partout dans le pays. Toutes les régions, toutes les couches sociales, sont touchées par ce mouvement déclenché par un incident banal en Iran, l’incident de trop..

On compte déjà plus de cinquante morts et des centaines d’arrestations, alors que la machine répressive s’est mise en marche, incitée par les plus hautes instances à se montrer intraitable. Pour autant, les manifestations ne cessent pas.

Le pouvoir a-t-il les moyens de les contrôler ? Oui, assurément, et, si l’histoire est un indicateur, il en a la volonté. Et rien, dans ce cas, ne pourra l’arrêter. Pas, hélas, les protestations internationales, celles des États comme des sociétés. L’Iran est imperméable aux pressions, déjà soumis à des sanctions sévères en raison de son programme nucléaire.

L’issue se décidera donc en interne, dans ce bras de fer entre une jeunesse qui dit son ras-le-bol du carcan religieux, et un pouvoir qui n’entend pas laisser la rue dicter sa loi, alors que l’Iran est l’une des pièces de l’échiquier de la confrontation mondiale déclenchée par la guerre russe en Ukraine.

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