Comment expliquer toute cette haine autour du parti Ecolo

Pas de propagande “escrolo” dans nos ­écoles!”, “Nullet a fumé la moquette: des balades en forêt pour résoudre la crise énergétique”, “Dégagez, la secte verte!”… À quelques jours d’écart, deux polémiques Écolo. Bim, boum. Construites autour de Rajae Maouane et de Jean-Marc ­Nollet, qui codirigent le Parti à la feuille. D’abord, une interview de la coprésidente qui figure dans un manuel de français à destination des élèves de deuxième secondaire des établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En le feuilletant, on réalise rapidement que l’entretien date et qu’il fait partie d’un contenu consacré à des personnalités “jeunes” représentant la Belgique: Damso, Eden Hazard, GuiHome, François Damiens…

Même s’il s’agit d’un choix éditorial des auteurs du manuel et non d’une manœuvre politique. Boum! Le message passe mal et on le ­comprend. Le mal est fait, les réseaux sociaux se déchaînent, réclamant la démission de la coprésidente. Trois jours plus tard, ce sera le tour du coprésident qui rappelait que la vie ne se résume pas à ­consommer, et qu’il y a d’autres choses comme des amis ou… des balades en forêt. Bim! Torrent de commentaires massivement injurieux et d’émoti­cônes vomissantes. Les interpellations à l’égard des personnalités écologistes sont ­violentes, nombreuses et radicales. Georges ­Gilkinet, Tinne Van der ­Straeten sont régulièrement brocardés. Voire davantage.

Oui, Philippe Henry est toujours protégé par la police”, confirme Nathalie Guilmin, porte-parole et directrice de communication d’Écolo. Le ministre wallon du Climat et de la Mobilité avait reçu, fin juillet, des lettres de menaces. Une mesure rarissime pour une personnalité politique, a fortiori régionale. “Il n’y a pas, à ma connaissance, d’autres personnalités Écolo qui bénéficient de cette protection. Mais on constate un accroissement des critiques et réactions viru­lentes.” Pourquoi? Une guerre se déroule aux portes de l’Europe, générant une crise énergétique et sociale dont on pressent qu’elle ne va pas s’améliorer de sitôt. “Ensuite, le changement que nous proposons provoque une réaction de gens qui ne veulent pas ­remettre en question leur mode de vie.” Pour Nathalie ­Guilmin, cette réaction est, en partie, organisée par “des forces de droite dont Georges-Louis Bouchez est l’un des acteurs les plus radicaux. Ce sont souvent des petites phrases sorties de leur contexte, parfois accompagnées par des mots dénigrants: “escrolos”, “Khmers verts”. Elles visent à discréditer l’auteur de la proposition de départ. La plupart de “nos erreurs de communication” sont en fait construites par d’autres”.

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