Pour Doel 3, ni fleurs ni couronnes

La fermeture du premier réacteur nucléaire, en pleine crise énergétique, tombe très mal pour les écologistes. Tellement mal que plusieurs partis (MR, CD&V, N-VA) ont surfé sur ce timing douloureux pour les verts pour laisser croire qu’il était possible de laisser tourner la centrale cet hiver.

C’est le patron de la centrale de Doel en personne, Peter Moens, qui a ramené tout ce petit monde à la raison : on n’improvise pas avec la sécurité nucléaire dit-il, la centrale sera donc bien arrêtée comme prévu.

Malgré les moulinets de certains politiciens Doel 3 sera bien le premier réacteur à fermer et à prendre la voie du démantèlement comme décidé dans la loi de sortie de 2003. C’est une victoire pour les verts, l’un des grands combats historiques des écologistes belges devient concret.

Mais cette victoire tombe au pire des moments, on ne va pas faire péter le champagne chez Ecolo. Le parti se retrouve dans une situation très délicate et les sondages sont mauvais.

Même si les verts ont effectué un virage à 180 degrés et négocient la prolongation de deux centrales pour dix ans, Ecolo incarne toujours le combat pour la fin du nucléaire. Or, fermer des capacités alors que les prix explosent et que les citoyens doivent faire des efforts, est assassin dans l’opinion. Les autres partis le savent et appuient là où ça fait mal.

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