Élections générales en Italie: Giorgia Meloni, celle qui a doublé Matteo Salvini sur sa droite

Depuis quelque temps, une vidéo datant de 1996, et mettant en vedette une jolie jeune femme au discours pas très joli joli, circule en Italie. Maquillée dans le style des années 1990, assise à l’avant d’une voiture, elle se tourne face à la caméra de France 3 et répond, dans un français relativement correct –quoiqu’un peu chantant–, à une question du journaliste: «Moi, je crois que Mussolini était un bon politicien. […] Tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour l’Italie. Et on ne le trouve pas, ça, chez les politiciens qu’on a eus ces derniers cinquante ans.»

Une trentaine d’années plus tard, cette jeune femme sera très probablement élue cheffe –la première– du gouvernement italien ce dimanche 25 septembre.

Aujourd’hui, Giorgia Meloni n’a plus 19 ans et elle n’évoque plus aussi ouvertement son admiration pour Mussolini. Mais elle ne semble guère s’être éloignée de ses idées. Il convient de rappeler que la vie politique italienne ne s’est jamais formellement défaite du fascisme.

En Allemagne, les Alliés ont imposé des mesures rigoureuses qui ont définitivement exclu les ex-nazis du pouvoir. Mais en Italie, les anciens fascistes ont pu se regrouper, à partir de 1946, sous l’égide d’un nouveau parti, le Mouvement social italien.

Il s’appelait encore ainsi en 1992, lorsque Giorgia Meloni a adhéré au Front de la jeunesse, son aile réservée aux jeunes. Depuis lors, ce parti a plusieurs fois changé de nom. Mais ne vous y trompez pas: Fratelli d’Italia, parti dirigé par Giorgia Meloni, est le successeur de celui qui s’inscrivait dans la droite ligne du Parti national fasciste fondé par Benito Mussolini. C’est clair, elle n’a jamais renoncé à l’héritage du Duce.

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