Le PTB a annoncé son propre agenda de manifestation : les vendredis de la colère. Ils viennent s’ajouter aux mobilisations décidées par les syndicats. Elles commencent ce mercredi en attendant une grève nationale prévue le 9 novembre.
Cette annonce de Raoul Heddebouw ne fait pas que des heureux (c’est le moins que l’on puisse dire) chez les responsables syndicaux qui se sentent concurrencés, voire attaqués dans leurs prérogatives. Ce n’est pas la première fois que le PTB organise des mobilisations. Mais cette fois l’annonce de Raoul Hedebouw sonne presque comme une forme de sécession. A cette concurrence du PTB, il faudra peut-être aussi ajouter celle de Gilets Jaunes. A la différence de la France, ils n’étaient pas parvenus à s’implanter durablement en Belgique. Mais ils annoncent malgré tout leur retour.
Face à cette concurrence, l’agenda syndical semble un peu figé. Au départ la concentration à la monnaie ce mercredi était centrée sur la loi de 96 qui encadre les salaires, mais la crise de l’énergie est venue en urgence bouleverser les doléances. Ce sera donc une mobilisation pour le pouvoir d’achat.
La FGTB mobilise sous le Slogan “On ne peut plus payer”. Sur l’affiche la phrase : “c’est intenable de plus en plus de famille doivent choisir entre payer leur facture d’électricité et remplir leur frigo”. La CSC évoque « le coût de la vie intenable », la CGSLB « des mesures pour le pouvoir d’achat réel maintenant ».
On voit donc bien que les syndicats ont tenté d’adapter leur discours à l’urgence. Et face à l’urgence la concentration place de la monnaie n’a pas semblé suffisante. Ils ont donc, en dernière minute, annoncé une manifestation qui se rendra au mont des arts près du siège de la FEB.
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